Certains aspects des changements climatiques découlent en grande partie d’une analyse intuitive. Par exemple, les ours polaires et les phoques annelés seront inévitablement touchés par la perte de la couche glaciaire qui leur procure un espace physique pour la chasse et la reproduction. D’autres conséquences sont moins évidentes.
Les microalgues qui poussent dans les capillaires de migration de la saumure de la glace et dans les eaux de surface sont la source de nourriture à la fin de la chaîne alimentaire marine, tout comme l’herbe pour le bétail sur la terre ferme. La production de ces plantes microscopiques augmentera-t-elle ou diminuera-t-elle et le transfert de cette production vers des ressources récoltables deviendra-t-il plus ou moins efficace?
Comment la biomasse, la répartition et la dominance des espèces des microalgues, du zooplancton et du poisson changeront-elles? La capacité de l’océan Arctique d’absorber le CO2 des gaz à effet de serre va-t-elle diminuer ou augmenter?
On cherche des réponses à ces questions en regardant comment des changements dans l’environnement physique (par ex., la perte de glace marine, l’augmentation de la température, le brassage épisodique accru de la colonne d’eau par des tempêtes au printemps et à l’automne, l’augmentation de la pénétration des eaux de l’Atlantique) influenceront la productivité et la dominance des espèces parmi les organismes en amont de la chaîne alimentaire. Des changements dans cette partie de la chaîne toucheront nécessairement la nutrition et la distribution spatiale des organismes à un niveau trophique plus élevé comme les phoques, les baleines et les ours polaires.
Lieux de l’étude :
Golfe Amundsen, détroit de Viscount Melville, détroit de Barrows, détroit de Lancaster, polynie North Water, baie de Baffin, fjord Gibbs, détroit d’Hudson, baie d’Hudson
Collaborations locales :
Les collaborations avec les collectivités du Nord se limitent à avoir un surveillant de la faune à bord, car les travaux pratiques sont effectués principalement sur le NGCC Amundsen.
Information sur le projet :
Jean-Eric Tremblay
Professor
Université Laval
Québec, QC
jean-eric.tremblay@bio.ulaval.ca
Michel Gosselin
Professor
Université du Québec à Rimouski
Institut des sciences de la mer
Rimouski, QC