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Impact des changements climatiques sur la vie sur le fond marin de l’Arctique

La vie sur le fond de la mer est étonnamment diversifiée mais encore très mal connue, surtout dans les régions polaires où la couche de glace restreint le prélèvement d’échantillons.Le réchauffement du climat entraîne une transformation rapide des écosystèmes polaires, et il est urgent d’analyser la vulnérabilité de la biodiversité du fond marin aux changements déjà en cours.

Par exemple, tandis que de vastes étendues de l’Arctique passent des conditions arctiques aux conditions subarctiques, les températures de l’eau s’élèvent et la couche de glace diminue. Ces deux facteurs modifieront les tendances de productivité à la surface de l’océan et influenceront la production de matières organiques acheminées vers le fond marin. Les changements majeurs dans l’apport de nourriture se répercuteront dans tout cet écosystème, ce qui influencera les processus liés à la biodiversité et à l’écosystème.

Dans cette perspective de vastes changements des ensembles d’organismes vivant en eau profonde (benthiques) dans l’Arctique, on propose d’établir des repères aux « points chauds » de la biodiversité, c’est-à-dire, à des secteurs où vivent un grand nombre d’espèces et où règne l’abondance, et aux « points froids », où l’on retrouve les conditions opposées. On prévoit que les effets du réchauffement climatique sur la vie du fond marin seront amplifiés à ces postes sentinelles qui représentent les extrêmes en matière de productivité et de biodiversité.

Les connaissances issues de ces travaux de recherche permettront de mieux comprendre dans quelle mesure la vie sur le fond marin de l’Arctique sera influencée par les changements climatiques touchant les conditions océanographiques et l’exploitation des ressources. Il s’agit d’une occasion unique d’étudier un environnement pratiquement vierge avant que l’océan Arctique subisse des changements majeurs.

Lieux de l’étude :

Mer de Beaufort (Canada), golfe Amundsen, détroit de Viscount Melville, détroit de Barrows, détroit de Lancaster, polynie North Water, fjord Gibbs

 

Collaborations locales

L’interaction avec les collectivités du Nord est limitée parce que le travail s’effectue avec de petits animaux qui vivent sur ou dans des sédiments à une profondeur de plus de 50 m. Elle se restreint donc à des activités à bord du NGCC Amundsen et à quelques visites dans les collectivités. Le laboratoire d’écologie benthique participe chaque fois au programme Écoles à bord.

 

Information sur le projet :

Philippe Archambault
professeur, Institut des sciences de la mer
Université du Québec à Rimouski
310, allée des Ursulines, C.P. 3300 Rimouski (Québec)

philippe_archambault@uqar.qc.ca